"Personne ne devrait avoir le droit de brûler le drapeau américain. Si certains le font, il doit y avoir des conséquences, peut-être la déchéance de nationalité ou la prison !", a lancé le président élu tôt mardi matin sur Twitter.
Interrogé sur cette prise de position lors de son point de presse quotidien, Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, a souligné que la liberté "de nous exprimer de la façon que nous choisissons" était protégée par la Constitution des Etats-Unis.
"De nombreux Américains, la grande majorité des Américains, dont je suis, jugent que brûler un drapeau est offensant, mais nous avons la responsabilité, en tant que pays, de protéger les droits qui sont inscrits dans la Constitution," a-t-il ajouté.
Soulignant qu'il existait un "fort consensus politique" à travers les Etats-Unis sur la nécessité de protéger ce droit, le porte-parole de M. Obama a souligné qu'il s'appliquait aussi au droit de "dire ce que vous voulez sur Twitter", relevant dans un sourire l'ironie de la situation.
Saisie de ce dossier, la Cour suprême des Etats-Unis a estimé que brûler un drapeau américain était permis au nom de la liberté d'expression.
Dans un entretien accordé à CNN en 2012, Antonin Scalia, très conservateur juge de cette Cour, décédé depuis, avait expliqué combien il importait de faire la différence entre opinions personnelles et respect du droit sur un tel dossier.
"Si j'étais le roi, je n'autoriserais pas les gens à brûler le drapeau américain. Mais nous avons le Premier amendement qui dit que le droit à la liberté d'expression ne doit pas être limité", avait-il souligné, relevant que ce droit ne se bornait pas seulement aux mots, écrits ou prononcés. "Brûler un drapeau est un symbole qui exprime une idée", avait-il insisté.
Les raisons pour lesquelles M. Trump a tweeté sur ce thème mardi à l'aube étaient difficiles à décrypter.
Avec AFP