La sous-nutrition des enfants au Tchad coûte cher à l'Etat en termes de santé, de scolarité et de faible productivité, indique l'étude.
"Les résultats au Tchad montrent qu'environ 575.825 milliards de FCFA (877,23 millions d'euros) ont été perdus au cours de l'année 2012 en raison de la sous-nutrition chez l'enfant. Ceci correspond à 9,5% du PIB en 2012", selon le résumé du rapport disponible sur le site du PAM et sur le site d'information Tchadinfos.
"Les enfants souffrant de sous-nutrition ont un taux de redoublement de 29,9%", contre 22,2% pour les autres, soit un coût pour l'école et les familles d'un peu plus de neuf milliards de FCFA, selon ce rapport intitulé "Le coût de la faim en Afrique: impact socio-économique de la malnutrition infantile sur le développement à long terme du Tchad".
"D'autre part, l'augmentation des frais de santé liée à la malnutrition infantile est estimée à 168,5 milliards", poursuit l'étude du PAM menée dans une dizaine de pays africains.
"L'étude révèle que 56,4% des adultes tchadiens ont souffert d'un retard de croissance dans leur enfance - soit plus de 3,4 millions d'individus en âge de travailler empêchés d'atteindre leur plein potentiel. Ceci conduit à une diminution de 63,7 milliards de FCFA de la productivité économique", ajoute ce rapport.
"Il est essentiel que le gouvernement du Tchad favorise l'accès et l'utilisation des services de santé essentiels", lit-on entre autres recommandations.
"Selon les données nationales, environ 38,7% des enfants de moins de cinq ans au Tchad souffraient de retard de croissance (faible taille pour leur âge) en 2010 ce qui représente une réduction par rapport au taux de 44,8% estimé pour 2004", reconnaît l'étude.
Pays producteur de pétrole depuis 2003, le régime du président Idriss Deby Itno au pouvoir depuis 1990 connaît actuellement de graves difficultés économiques en raison de la chute des cours et de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.
Avec AFP