Bientôt quatre mois que les proches d’Albert Ebossé ont appris la disparition de l'attaquant en marge d’un match de Championnat d'Algérie.
Jusqu'ici la justice algérienne, s'appuyant sur une autopsie réalisée sur la victime après sa mort, a toujours parle de décès suite à un traumatisme crânien causé par un objet tranchant, probablement lancé des tribunes.
Cette thèse est officiellement remise en cause depuis par une seconde autopsie réalisée au Cameroun. Les conclusions du docteur André Mouné sont radicalement différentes de ses confrères algériens.
Joint par VOA Afrique à Douala, le médecin anatomo-pathologiste explique qu'Ebossé ne présentait "aucun point d'impact" conformément à la thèse du projectile lance depuis les tribunes.
"Le scenario vraisemblable est qu'il est rentré vivant dans les vestiaires à Tizi-Ouzou. Il a été immobilisé, on lui a pris le bras gauche vers l'arrière et, en se débattant, son épaule s'est déboitée. Il a dû se débattre et a reçu un coup sur le crâne, sur la calotte crânienne. Cela a fait vacillé les os de la base du crâne, d'où la présence de liquide céphalo-rachidien."
Le docteur Mouné insiste sur la "mort intentionnelle d'Ebossé" impliquant plusieurs personnes.
Les conclusions de cette autopsie ont été transmises à la fédération et la justice algériennes par l'intermédiaire de l'ambassade algérienne à Yaoundé