Connu sous le nom d'APT 29, le groupe pointé du doigt par Oslo a déjà été accusé d'être derrière une cyberattaque ayant valu à la Russie d'être accusée d'ingérence dans l'élection présidentielle américaine l'an dernier.
"Neuf comptes différents de courrier électronique ont été la cible d'une tentative de ce qu'on appelle le hameçonnage (spear phishing), c'est-à-dire des courriels mal intentionnés", a déclaré Arne Christian Haugstøyl, un responsable du service de renseignement intérieur norvégien (PST), à la chaîne TV2.
"Il est difficile de savoir quel était l'objectif" de l'opération, a-t-il ajouté, en précisant que la Norvège avait été alertée par un pays allié.
Il a décrit APT 29 comme un groupe "ayant des liens avec les autorités russes".
Selon un porte-parole du PST, Martin Bernsen, cité par le journal Verdens Gang (VG), il n'y a "pas de raisons de croire que des informations confidentielles ont été extorquées en lien avec cette attaque".
Outre le ministère des Affaires étrangères, l'armée et le PST lui-même, la cyberattaque a visé à une date qui n'a pas été précisée l'Autorité norvégienne de protection contre les radiations, une école et le groupe parlementaire du parti travailliste, formation traditionnellement dominante de la politique norvégienne mais actuellement dans l'opposition.
Des élections législatives sont prévues le 11 septembre en Norvège, sans qu'un lien avec l'attaque puisse être établi.
La Norvège, pays membre de l'Otan, et la Russie entretiennent généralement des rapports de bon voisinage mais leurs relations se sont tendues dans le sillage de la crise ukrainienne.
Le royaume scandinave a convoqué mercredi l'ambassadeur de Russie pour protester contre le refus de Moscou d'accorder un visa à deux de ses députés, inscrits sur une liste de personnalités indésirables en Russie en représailles aux sanctions occidentales dont elle fait l'objet.
Moscou a également été froissé par le récent déploiement de quelque 300 soldats américains sur le sol norvégien.
Avec AFP