Yonatan Tesfaye avait été inculpé puis condamné pour "association avec une organisation "terroriste", après avoir critiqué le gouvernement sur son compte Facebook.
La Cour suprême a réduit sa peine car son avocat, Shebru Belete Birru, a argumenté qu'il n'aurait pas dû être poursuivi et condamné en vertu de la loi antiterroriste mais comparaître devant une juridiction de droit commun.
Emprisonné depuis le 28 décembre 2015, Yonatan Tesfaye avait été notamment accusé d'avoir chercher "à nuire à la stabilité sociale, économique et politique du pays". La cour fédérale d'Addis Abeba l'avait accusé également de collusion avec le Front de libération oromo (OLF), un groupe armé rebelle.
Dans l'un des messages Facebook cités par la cour, le jeune homme accusait la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), "d'user de la force contre le peuple, plutôt que de privilégier le dialogue pacifique avec le public".
Il faisait référence à la répression des manifestations qui secouaient la région Oromia, celle des Oromo, (ethnie majoritaire du pays), depuis le mois de novembre 2016.
Yonatan Tesfaye, un Oromo, est membre d'une jeune génération de militants déterminés à contester l'autoritarisme du régime qui dirige l'Ethiopie depuis la chute de Mengistu, en mai 1991.
La loi antiterroriste en Ethiopie est, selon les défenseurs des droits de l'Homme et l'ONU, utilisée pour faire taire les critiques de l'opposition.
Avec AFP