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La personne tuée dans l'attaque à Tombouctou est un Casque bleu libérien


Un Caque bleu salue un représentant du Mali, Albert Koenders à Bamako, le 1er juillet 2013.
Un Caque bleu salue un représentant du Mali, Albert Koenders à Bamako, le 1er juillet 2013.

La personne tuée dans l'attaque mercredi à Tombouctou (nord) d'un camp de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) est un Casque bleu libérien, a annoncé l'ONU jeudi, confirmant par ailleurs le bilan de neuf blessés.

Cette "attaque aux mortiers ou roquettes" a visé mercredi en début d'après-midi le camp de la Minusma appelé "Super Camp" à Tombouctou (910 km de Bamako), rappelle la Minusma dans un communiqué apportant des précisions à celui diffusé mercredi.

"Le bilan est d'un mort parmi les Casques bleus du Liberia et neuf blessés, dont huit évacués à Bamako. Des dégâts matériels ont également été causés dont l'ampleur sera établie ultérieurement. Aucun personnel civil n'a été affecté", ajoute-t-elle.

Elle n'indique pas les nationalités des Casques bleus blessés mais, selon les armées libérienne et suédoise, y figurent des Libériens et un Suédois.

D'après le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Mali rendu public fin mars, le "Super Camp" de la Minusma à Tombouctou, près de l'aéroport, abrite des contingents d'une dizaine de pays.

L'assaut de mercredi a été revendiqué par le "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans", alliance jihadiste récemment créée, dans un message diffusé mercredi soir par plusieurs médias spécialisés, affirmant avoir fait "plusieurs blessés parmi les forces internationales".

Plusieurs groupes jihadistes du Sahel, notamment ceux du Malien Iyad Ag Ghaly et de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, ont fusionné pour former cette alliance, dont la création a été annoncée en mars.

Cette alliance avait revendiqué l'attaque qui a coûté la vie le 5 avril à un militaire de Barkhane, force française antiterroriste au Sahel, dans la zone de Douentza (centre).

Sur VOA Afrique, le rédacteur en Chef de Al Akbar à Nouakchott, Ahmed Diop a déclaré que la recrudescence de ces attaques djihadistes vise à "anticiper la présence de l'armée commune des pays du G5", créée pour combattre les terroristes dans le Sahel.

Ahmed Diop joint par Eric Manirakiza
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Barkhane a annoncé avoir tué ou capturé entre les 29 et 30 avril une vingtaine de jihadistes dans le nord du Mali, dans la forêt de Foulsaré, au sud-ouest de Gao, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso.

Cette forêt est considérée, selon des experts, comme un refuge de groupes terroristes armés. Mais, d'après des sources de sécurité maliennes et étrangères, des jihadistes ont renforcé leur présence dans une autre forêt, celle de Wagadou, dans l'ouest du Mali, dans la bande frontalière avec la Mauritanie.

Certaines de ces sources interrogées par l'AFP estiment que plusieurs attaques commises récemment entre les localités de Nampala, Niono et Diabali, dans la région de Ségou (centre), auraient été préparées depuis la forêt du Wagadou par des hommes dirigés par un Touareg proche d'Iyad Ag Ghaly, Ba Ag Moussa dit Bamoussa.

Mardi, neuf soldats maliens avaient péri et cinq avaient été blessés dans une attaque jihadiste avec embuscade entre Dogofri et Nampala, d'après le gouvernement malien.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur d'une rébellion touareg qu'ils avaient fini par évincer.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés à la suite du déclenchement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Cependant, des zones entières échappent au contrôle des autorités maliennes comme à celui des forces étrangères. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques se sont étendues depuis 2015 vers le Centre, puis le Sud.

Avec AFP

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