La mesure, justifiée par des questions de sécurité publique, permet à la police de l'immigration (Immigration and Customs Enforcement, ICE) d'entrer dans des tribunaux locaux, d'Etat ou fédéraux pour interpeller des immigrés dont la procédure d'expulsion est toujours en cours.
"Les individus entrant dans les palais de justice sont habituellement passés au crible par des membres des forces de l'ordre" pour vérifier par exemple s'ils portent une arme ou un objet dangereux, peut-on lire dans le texte publié mercredi. "De fait, des actions menées par la police de l'immigration à l'intérieur de tribunaux peuvent réduire les risques en terme de sécurité pour le public, le ou les étranger(s) visé(s) ainsi que les officiers et agents de l'ICE."
"Quand cela est faisable, les officiers et agents de l'ICE mèneront les actions discrètement pour réduire leur impact sur le bon déroulé des audiences", poursuit la directive.
Celle-ci précise que ces interpellations concerneront en premier lieu des "étrangers précis, ciblés, qui font l'objet de condamnations pénales, des membres de bandes organisées, des menaces à la sécurité nationale ou la sécurité publique".
L'ICE a justifié cette nouvelle mesure par l'opposition de nombreuses villes qui se revendiquent comme des "sanctuaires", à savoir ces municipalités américaines qui refusent de coopérer avec les services de l'immigration pour arrêter les clandestins.
Les groupes de défense des immigrés clandestins ont dénoncé ce texte, évoquant un climat général où les immigrés deviennent "trop effrayés" pour faire valoir leurs droits en justice.
"Les atteintes à l'accès universel à la justice et à la sécurité publique qui en résultent sont énormes", a ainsi fustigé Immigrant Defense Project.
Avec AFP