"Nous demandons la libération de ces 120 personnes sans conditions", a déclaré à l'AFP Guillaume Mambwe, militant des droits de l'Homme à Kasenga, à 120 km au nord de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
Ce chiffre a été confirmé par une autre source de la société civile sous couvert de l'anonymat.
M. Fayulu est arrivé deuxième à l'élection présidentielle du 30 décembre, avec 34,8% des voix, derrière un autre opposant, Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur (38,57%), selon les résultats provisoires de la Commission électorale (Céni).
Mais M. Fayulu a dénoncé vendredi un "putsch électoral" du président sortant Joseph Kabila avec la "complicité" de M. Tshisekedi, et revendiqué la victoire avec 61% des voix.
Les déclarations de M. Fayulu qui se considère comme le véritable vainqueur de la présidentielle ont incité ses partisans à sortir dans les rues de Kasenga, entraînant la réponse de la police, selon M. Mambwe.
Interrogée par l'AFP, la police locale s'est refusée à tout commentaire.
Par ailleurs, quelque 200 km plus à l'ouest, à Kolwezi, des affrontements ont eu lieu entre partisans de M. Fayulu et de M. Tshisekedi, faisant des blessés et débouchant sur des arrestations, a rapporté la radio onusienne Okapi.
Les alliés de M. Kabila ont remporté la majorité des sièges à l'Assemblée nationale lors de l'élection législative disputée le même jour, selon un premier décompte de l'AFP à partir des résultats de la Commission électorale.
"Une majorité écrasante", précise à l'AFP un conseiller du président Kabila, qui promet des chiffres plus précis dans la journée.
La Cour constitutionnelle dispose de huit jours ouvrables pour étudier le recours de M. Fayulu. Le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, a indiqué dans la nuit que l'investiture de M. Tshisekedi "interviendra(it) le 22 janvier".