L'opposition, qui conteste les résultats des élections locales du 4 février, officiellement remportées par le parti du président Alpha Condé, a organisé depuis des manifestations pour en exiger la révision, qui se sont soldées par une douzaine de morts.
Une controverse oppose le principal parti d'opposition, l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dirigée par l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, aux autorités sur la responsabilité de ces violences.
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Des dizaines de policiers, gendarmes et même soldats par endroits, casqués, armés et munis de matraques, avaient érigé des barrages et filtraient les entrées dans la presqu'île de Kaloum, le quartier administratif et des affaires qui abrite le palais présidentiel, selon les mêmes sources.
Tous les véhicules et les motocyclistes étaient systématiquement fouillés, des personnes à bord interrogées sur les raisons de leur venue.
Ce déploiement a empêché les femmes de l'opposition d'arriver jusqu'au ministère de la Justice pour tenir un sit-in et déposer un courrier au garde des Sceaux, Cheick Sako.
"C'est déjà un succès pour nous puisque le gouvernement a mobilisé tout cet arsenal pour nous attendre en paralysant le quartier administratif", a déclaré à l'AFP la présidente nationale des femmes de l'UFDG, Bah Maïmouna Diallo, organisatrice de la manifestation.
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"Nous manifesterons tant que nous n'obtiendrons pas justice pour nos morts", a-t-elle assuré.
Le calme était revenu en début d'après-midi et le dispositif allégé.
Avec AFP