Quelques heures seulement après avoir été nommée première femme Premier ministre de Suède, Magdalena Andersson a démissionné mercredi après le rejet de son projet de budget par les élus.
Mme Andersson, cheffe du parti social-démocrate, a décidé qu'il était mieux de quitter son poste environ sept heures après être entrée dans l'histoire en devenant la première femme à diriger le pays.
La tournure des événements de mercredi a été précipitée par le départ du parti des Verts de la coalition au pouvoir. Ceci, après que les élus aient choisi d'approuver un budget alternatif présenté par l'opposition.
"Pour moi, c'est une question de respect, mais je ne veux pas non plus diriger un gouvernement dont la légitimité pourrait être mise en doute", a déclaré Mme Andersson lors d'une conférence de presse.
Le Parlement suédois compte 349 sièges. Son président a dit qu'il va engager des discussions avec les chefs des partis représentés dans l'hémicycle pour voir si une nouvelle coalition est possible.
Du côté des Verts, on affirme volontiers que si Mme Andersson se présentait à nouveau, elle obtiendrait le soutien qu'il faut pour la remettre à la tête du gouvernement.
La nomination de Mme Andersson au poste de Premier ministre avait marqué une étape importante pour la Suède, considérée depuis des décennies comme l'un des pays d'Europe les plus progressistes en matière de relations entre les sexes, mais qui n'avait encore jamais eu de femme au plus haut poste politique.
Selon la Constitution suédoise, un Premier ministre peut prendre la tête du gouvernement tant qu'une majorité parlementaire - soit au minimum 175 élus - ne s'y oppose pas.
Les prochaines élections générales en Suède sont prévues pour le 11 septembre.