Le président Muhammadu Buhari avait déjà condamné le meurtre par une foule jeudi de Bridget Agbahime, une commerçante de 74 ans et épouse d'un pasteur, dans un marché local de Kano, appelant chrétiens et musulmans "à respecter la foi" de chacun et à "vivre ensemble dans la paix".
Dimanche, la Jama'atu Nasril Islam (JNI) a condamné à son tour ce crime "contraire à l'islam" perpétré par des "mécréants et des criminels".
"C'est à peine croyable qu'un acte aussi ignoble puisse être commis au nom de la religion", a déclaré Alhaji Muhammad Sa'ad Abubakar, président de la JNI, sultan de Sokoto (nord) et plus haute autorité musulmane du Nigeria.
A l'instar du président Buhari, ce dignitaire religieux a appelé la population au calme pour éviter une escalade des violences entre communautés.
Au moins quatre personnes avaient été tuées fin mai dans le centre du Nigeria lors de deux jours de violences, à la suite de propos blasphématoires qu'aurait tenus un commerçant chrétien contre le prophète Mahomet sur les réseaux sociaux.
Le Nigeria figurait en première place du dernier classement annuel des violences contre les chrétiens de l'ONG Portes ouvertes (Open Doors), avec 4.028 meurtres "pour des raisons liées à leur croyance" sur les 7.100 recensés à travers le monde en 2015.
Avec AFP