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La RDC appelée à devenir un modèle d’alternance politique apaisée en Afrique centrale


La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström
La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström

L’appel est venu de la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, qui est en visite à Kinshasa.

La Suède "souhaite que le Congo soit un exemple d'alternance politique apaisée pour le reste de la région [d'Afrique centrale]", a déclaré Mme Wallström lors d'une conférence de presse.

"La Suède souhaite que les échéances constitutionnelles soient respectées" en RDC, a-t-elle ajouté, sans soutenir l'idée d'une éventuelle suspension d'aide en cas de non tenue d'élections.

En visite en RDC, Mme Margot Wallström, voit dans l'organisation des élections "une opportunité" de mobiliser la jeunesse autour d'un processus "inclusif" en faveur de la démocratie et de l'État de droit.

Interrogé sur le sort des jeunes du mouvement Lutte pour le changement (Lucha), arrêtés, jugés ou condamnés, Mme Wallström a jugé "inacceptable que la jeunesse soit privée de moyens d'expression".

L'élection présidentielle censée se tenir cette année en RDC semble aujourd'hui improbable.

Le pays traverse une crise politique depuis la reconduction au pouvoir du président Joseph Kabila à l'issue d'élections marquées par des fraudes massives en novembre 2011.

Depuis plus de deux ans l'opposition accuse le chef de l'État, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat s'achève en décembre, de manœuvrer pour contourner l'interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter.

L'ONU et diverses organisations de défense des droits de l'homme s'inquiètent régulièrement, depuis plusieurs mois, de la répression visant selon elles l'opposition et tous ceux qui s'opposent à un troisième mandat de M. Kabila.

En novembre, le président congolais a proposé la tenue d'un "dialogue national" en vue d'"élections apaisées" qui tarde à se concrétiser et que la majeure partie de l'opposition a dénoncé comme un "piège".

La communauté internationale insiste depuis des mois pour que la présidentielle soit organisée dans les temps.

Plusieurs responsables de la majorité au pouvoir, arguant d'un manque de ressources financières et logistiques de l'État, plaident pour une transition politique de deux à quatre ans qui permettrait au pays d'organiser des élections "crédibles".

Avec AFP

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