Raymond Tshibanda a affirmé que les Nations Unies doivent commencer à réduire leurs effectifs militaires en RDC et concentrer plutôt leurs efforts au reste des groupes armés parmi lesquels les éléments résiduels des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr).
M. Thsibanda a indiqué, lors de son passage au Conseil de sécurité des Nations Unies, que la RDC est désormais en mesure d’assumer sa sécurité et celle de ses citoyens.
« Oui, nous continuons à avoir besoin d’un certain appui des Nations unies, nous en convenons, y compris sur le plan militaire, mais circonscrivons cela aux seules taches qui restent, à savoir la neutralisation de ce qui reste des forces négatives notamment de celles contre lesquelles nous sommes en train de combattre en ce moment dans l’est de la République », a-t-il dit aux reporters en marge de son discours.
M. Tshibanda a aussi indiqué que la concentration des efforts sur les groupes armés résiduels « devait permettre aux Nations Unies de commencer à réduire leur présence militaire en RDC surtout en ce moment où le Conseil de sécurité des Nations unies est assailli par des demandes pressantes dans d’autres coins de la planète et même surtout sur le continent. »
Depuis janvier, les Forces armées de la RDC mènent seules une offensive contre les Fdlr et d’autres groupes armés dans la région.
La Monusco a conditionné sa participation au retrait de deux officiers congolais accusés de graves violations, aux commandes de l’opération visant à désarmer les 1.400 éléments de Fdlr encore actifs avant l’offensive, selon l’ONU.
Le gouvernement se défend et soutient, pour sa part, ne pas être au courant de ces violations mais attend un rapport des Nations unies à ce sujet.
Le gouvernement congolais pourrait demander lors des discussions qui débuteront lundi à New York, le retrait d’au moins 5.000 casques bleus du territoire congolais.
Mais les Nations unies dont le représentant à Kinshasa, Martin Kobler, a récemment souligné que la Monusco partirait mais lorsque les conditions s’améliorerait, entrevoient plutôt la possibilité d’en retirer juste 2.000.
La Monusco qui est la plus grande mission de l’ONU dans le monde, compte près de 20.000 hommes.