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RDC

Kinshasa expulse le porte-parole de la mission de l'ONU


La cheffe de la Monusco, la Guinéenne Bintou Keita, lors d'une cérémonie en l'honneur des Casques bleus morts lors des manifestations contre la Monusco, à Goma, le 1er août 2022.
La cheffe de la Monusco, la Guinéenne Bintou Keita, lors d'une cérémonie en l'honneur des Casques bleus morts lors des manifestations contre la Monusco, à Goma, le 1er août 2022.

Le gouvernement congolais a demandé aux Nations unies le départ dans un "bref délai" de son porte-parole en République démocratique du Congo, selon une correspondance officielle consultée mercredi par l'AFP.

"Le gouvernement appréciera (...) beaucoup que des dispositions soient prises pour que Mathias Gillmann quitte le territoire congolais dans le plus bref délai", a écrit le ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula à la cheffe de la Monusco.

"La présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n'est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la Monusco", a expliqué M. Lutundula.

"Les propos tenus par M. Gillmann sur RFI affirmant que la Monusco ne disposait pas de moyens militaires pour faire face au M23 sont à la base de la tension actuelle. Nous avons demandé amicalement à la Monusco qu'il quitte le pays", a déclaré à l'AFP, une source gouvernementale qui n'a pas souhaité être identifiée.

Depuis le 25 juillet, des manifestants en colère ont saccagé et pillé des installations de la mission de l'ONU présente en RDC depuis 1999.

Quatre Casques bleus ont été tués à Butembo et au moins 28 manifestants ont trouvé la mort à Goma, Butembo et Kanyabaonga (Nord-Kivu). Quatre autres ont été électrocutés à Uvira (Sud-Kivu) lors de la dispersion de leur marche, selon un bilan officiel.

La Monusco est une des plus importantes missions onusiennes déployées dans le monde avec quelque 14.000 militaires dans plusieurs villes de l'est.

Depuis 2019, les mouvements pro-démocratie et quelques élus locaux appellent au départ de la Monusco. Ils reprochent à la Monusco de refuser de combattre la centaine de groupes armés actifs dans l'est congolais.

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