En conférence de presse, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a dénoncé les "propos sublimineux et disons-le plein d'ambiguïté tenus le 23 mai par le président de la République française" en recevant le président rwandais Paul Kagame.
"La France soutient l’initiative prise par le président de l’Union africaine (NDLR: le président rwandais Paul Kagame) en lien étroit avec le président angolais", avait déclaré sans autre précision le président français, qui reçoit lundi son homologue angolais, Joao Lourenço.
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"Nous ne reprochons rien au président français, M. Macron. La question consiste à savoir ce qui a bien pu être dit entre lui - parce qu'il en parlé - et le président du Rwanda concernant la RDC sans que nous le sachions", a déclaré M. Mende.
"Lorsque la réponse viendra, si elle n'est pas satisfaisante, soyez certains que nous en tirerons toutes les conséquences", a-t-il poursuivi après des propos liminaires très offensifs sur la défense de la souveraineté congolaise.
"Personne n'a le droit d'envisager des solutions aux problèmes qui sont les nôtres sans nous", a-t-il insisté après avoir dénoncé les "nostalgiques de l'ordre colonial" et les "messes basses et les complots à ciel ouvert contre la souveraineté de notre pays".
Les représentants de la France, du Rwanda et de l'Angola avaient été convoqués samedi par le ministre des Affaires étrangères après les propos de M. Macron.
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Géant d'Afrique centrale (2,3 millions de km2, neuf frontières, des richesses minérales), la RDC traverse une période cruciale de son histoire avec des élections prévues le 23 décembre 2018 pour organiser le départ du président Joseph Kabila.
Une partie de l'opposition soupçonne toujours le président Kabila de vouloir s'accrocher au pouvoir. Son deuxième et dernier mandat constitutionnel a pris fin le 20 décembre 2016.
Avec AFP