"L'agriculture est un secteur qui va régler plusieurs problèmes. Nous allons travailler pour booster le secteur en créant des zones spéciales agricoles dont le but est de favoriser l'agro-industrie pour atteindre l'autosuffisance alimentaire en très peu de temps", a déclaré le président Tshisekedi.
"Je ne compte pas toujours sur nos minerais (...), même si je ne peux pas cracher sur ce secteur. Les mines nous ont créé beaucoup de problèmes. Il faut diversifier notre économie. Le secteur agricole va régler beaucoup de problèmes comme la malnutrition grâce à ces zones spéciales agricoles", a ajouté M. Tshisekedi.
Le projet vise à disséminer les zones spéciales d'agro-industrialisation près des lieux de production agricole. Ces zones seront dotées d'infrastructures énergétiques, de transport et de communications pouvant favoriser la transformation locale des produits agricoles, a expliqué Akinwimi Adesina, président de la BAD.
"Les pays qui font l'exportation des matières premières sont toujours pauvres, par contre ceux qui développent les chaînes de valeurs par la transformation de leur production deviennent riches", a expliqué M. Adesina.
Les deux personnalités n'ont pas donné la date du lancement effectif de ce projet ni la hauteur des financements qui seront mobilisés.
S'adressant aux investisseurs privés présents dans la salle d'une conférence, M. Adesina les a invités à s'impliquer dans ce projet soutenu par la BAD et qui a comme objectif prioritaire de financer la création locale de la valeur ajoutée en développant les chaînes de production desdites valeurs.
"L'agro-business représentera 1.000 milliards de dollars d'ici à 2030. Si vous ne vous engagez pas dans l'agro-industrie, les autres viendront tout prendre", a-t-il averti.
Quant aux réformes, le président Tshisekedi a considéré que "pour rassurer des investisseurs sérieux et non les véreux, il faut gagner le combat acharné contre la corruption" et "simplifier la fiscalité" en vue d'influer sur le climat des affaires.