Après deux semaines de confinement dans les Etats de Lagos, Ogun et la capitale fédérale Abuja, le Nigeria continue d'enregistrer une augmentation du nombre de cas confirmés de coronavirus.
Le Centre national du contrôle des maladies (NCDC) a annoncé lundi que 323 personnes avaient été infectées par le Covid-19.
"Si vous regardez les chiffres qui viennent, comme aujourd’hui nous avons 288 et l’autre jour nous avions moins que ça, vous allez comprendre que le nombre augmente. Rien ne change vous pouvez dire ça. Mais si vous comparez les chiffres au Nigeria par rapports aux autres pays vous pouvez aussi dire que nous ne sommes pas aussi mauvais du tout", a déclaré le ministre nigérian de la santé Osagie Ohaniré.
Au total, 19 Etats sur les 36 que compte le pays sont touchés par le Covid-19 et Lagos reste l’épicentre du nouveau coronavirus, ayant le plus grand nombre de cas confirmés.
Quelque 85 patients du covid-19 sont sortis guéris des centres de traitement au Nigeria et 10 décès ont été enregistrés jusqu’ici. Le président Muhammadu Buhari a donc décidé de maintenir le confinement total aussi longtemps que nécessaire.
Pour le secrétaire-général à la présidence et président de la Commission nationale sur le covid-19, il faut revoir le système de santé du Nigeria pour faire face à de telles crises.
"Nous devons revoir l’investissement dans notre secteur de la santé. Il faut revoir ça sérieusement. Maintenant personne ne peut aller dans un autre pays pour des soins médicaux. Donc c’est un moment de réflexion pour essayer de trouver des solutions à ces problèmes. Personne n’a jamais pensé qu’un jour on ne pourrait pas aller dans un autre pays pour des soins", a dit Boss Mustapha.
Le week-end dernier, l'Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre un assouplissement précoce des restrictions et de la distanciation sociale.
Les fausses informations circulent par légion sur les réseaux sociaux.
La semaine dernière, le directeur général du NCDC, principale agence de la lutte contre le covid-19, en a été victime. Il a été accusé de détournement d’un milliard de nairas censé servir à lancer des alertes SMS sur le covid-19. Des accusations que rejette le patron du NCDC.
"Nous n’avons jamais dépensé un milliard de nairas sur les messages", rassure Chikwé Ihekweazu. "Nous n’avons pas dépensé un seul Naira sur les SMS. Tout SMS provenant du NCDC est pris en charge directement par le secteur privé".
Le ministre nigérian de l’information, Lai Mohamed, est une autre victime: "ils ont dit que moi j’ai affirmé que 100 milliards de nairas ont été débloqués pour la population nigériane et qu’il n'y avait pas de famine dans le pays".