"Les premières ogives nucléaires ont été livrées sur le territoire du Bélarus. Ce ne sont que les premières, d'ici la fin de l'été, la fin de l'année, nous achèverons totalement, entièrement ce travail", a-t-il dit lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), retransmis en direct à la télévision russe, mais auquel l'AFP n'a pas pu assister faute d'avoir été accréditée.
Il a rappelé que le "déploiement d'armes nucléaires tactiques" au Bélarus était le fruit d'un accord annoncé en mars avec le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui a prêté le territoire de son pays à la Russie pour attaquer l'Ukraine.
Selon lui, il s'agit d'un élément de dissuasion pour "ceux qui pensent à infliger à la Russie une défaite stratégique".
Ces premières livraisons semblent avoir été accélérées, M. Poutine ayant dit encore le 9 juin que le déploiement se ferait en juillet.
Il avait ainsi contredit M. Loukachenko qui avait lui au contraire affirmé le 25 mai que les premières ogives étaient déjà arrivées dans son pays.
Le président russe avait annoncé le 25 mars que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire du Bélarus, un pays situé aux portes de l'Union européenne, nourrissant la crainte d'une d’escalade du conflit en Ukraine.
L'annonce avait suscité des critiques de la communauté internationale, les Occidentaux en particulier, d'autant que le dirigeant russe a depuis le début de son assaut contre son voisin ukrainien en février 2022 évoqué la possibilité d'un recours à l'arme atomique.
Les armements nucléaires dits "tactiques" peuvent provoquer d'immenses dégâts, mais leur rayon de destruction est plus limité que celui d'armes nucléaires "stratégiques".
Début avril, la Russie avait indiqué avoir commencé à former les militaires bélarusse à l'utilisation d'armes nucléaires "tactiques".
En outre, M. Poutine a indiqué par le passé que dix avions avaient déjà été équipés au Bélarus pour l'utilisation de telles armes et qu'un entrepôt spécial serait terminé d'ici au 1er juillet.
Forum