"Nous serons heureux de réfléchir à différents moyens d'intensifier nos relations, en premier lieu et avant tout dans les sphères économique et humanitaire", a déclaré le président russe à son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadera, présent à Saint-Pétersbourg.
M. Touadera a remercié M. Poutine pour l'aide de la Russie alors que son pays vit une "situation humanitaire difficile" et "un processus de consolidation et de réconciliation du pays".
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"Notre pays est actuellement parmi les moins développés mais nous avons un énorme potentiel", a-t-il ajouté, dans des propos traduits en russe et publiés par le Kremlin.
Les deux présidents ont par ailleurs loué les liens entre leurs pays pendant l'époque soviétique.
Pendant la guerre froide, les Etats-Unis et l'Union soviétique menaient une lutte d'influence sur le continent africain. Aujourd'hui, la Russie tente de reconstruire sa présence en Afrique.
Divisé par des conflits ethniques et religieux, la République centrafricaine est visée par un embargo sur les armes décidé par l'ONU et prolongé jusqu'en février 2019.
Mais la Russie a récemment réussi à obtenir une exemption afin de vendre des armes au gouvernement centrafricain. En décembre, Moscou a ainsi livré un important stock d'armes, incluant des armes de poing, des fusils d'assaut, des mitrailleuses et des lance-roquettes.
La Russie a également obtenu l'autorisation de l'ONU pour dispenser une formation militaire à deux bataillons - environ 1.300 hommes - des Forces armées centrafricaines.
Officiellement, le programme russe vise à renforcer une armée en grande difficulté dans un pays où des pans entiers de territoire sont contrôlés par des groupes armés.
Mais par cette mission, Moscou vise également à renforcer son influence dans un État stratégique, riche en ressources telles que les diamants, l'or, l'uranium et le bois.
M. Touadera doit assister cette semaine au Forum international économique de Saint-Pétersbourg, où plusieurs chefs d'Etat sont attendus, dont le président français Emmanuel Macron.
Les interventions de la France (2013-2016) et des Nations Unies (depuis 2014) ont permis un relatif retour au calme en Centrafrique, mais, depuis le départ de la force française Sangaris, les violences ont progressivement repris dans les provinces qui restent majoritairement contrôlées par les groupes armés.
Avec AFP