Safiatou Lopez Zongo, présidente du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC), a dénoncé "la corruption, les détournements de deniers publics, l'acharnement sur les acteurs politiques et civils, l'achat de consciences", lors d'une conférence de presse.
''Le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, au pouvoir) est une copie conforme du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, parti de Compaoré), qui ne fait pas mieux'', malgré ses promesses de "rupture", a-t-elle soutenu, estimant que ''le pouvoir actuel navigue à vue''.
Mme Lopez Zongo a encore fustigé ''les anciennes pratiques de la mauvaise gouvernance comme la politisation de l'administration, la promotion de la médiocrité, le silence absolu sur les détournements qui concernent des proches des dirigeants, les marchés de gré à gré au mépris de toutes les règles élémentaires de passation''.
L'espoir suscité auprès du peuple burkinabè avec l'élection du président Kaboré est "devenu un leurre" qu'il "convient de corriger", estime le CCNOSC dans un mémorandum.
Depuis son arrivée au pouvoir, le régime du président Kaboré fait l'objet de vives critiques, y compris dans son propre camp.
Le président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo, numéro deux du régime et du MPP, avait appelé en juillet 2016 le gouvernement à cesser d'être "un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à signer des papiers, des accords".
En février dernier, l'opposition avait jugé "chaotique" la gestion du président Kaboré pendant sa première année au pouvoir.
Elu en novembre 2015, M. Kaboré s'est engagé à faire reculer la pauvreté dans son pays, l'un des moins développés de la planète. Son gouvernement à lancé un ambitieux "plan national de développement économique et social" de 28 milliards d'euros sur cinq ans.
Avec AFP