Sur son site internet, le ministère des Affaires étrangères a rendu public jeudi soir une série de "faits" répondant à diverses "assertions simplistes ou complètement erronées" diffusées depuis les déclarations du président américain lors d'un meeting le 18 février en Floride.
Egrenant la liste des villes européennes frappées par des attentats terroristes ces derniers mois (Paris, Bruxelles, Berlin, Nice), Donald Trump avait semblé évoquer une attaque de ce type survenue le 17 février à Stockholm.
"Regardez ce qui se passe en Allemagne, regardez ce qui s'est passé hier soir en Suède. La Suède, qui l'aurait cru? La Suède. Ils ont accueilli beaucoup de réfugiés, et maintenant ils ont des problèmes comme ils ne l'auraient jamais pensé", avait-il lancé.
Mis à part le fait qu'aucun incident grave ne s'était produit en Suède, ces déclarations avaient suscité l'indignation dans le pays nordique et nourri d'innombrables articles de presse.
Mis en cause pour sa politique généreuse d'accueil des migrants (244.000 entre 2014 et 2015), le gouvernement suédois de gauche (sociaux-démocrates et écologistes) a finalement décidé de livrer sa vérité.
S'agissant de terrorisme, le ministère des Affaires étrangères rappelle que l'unique tentative d'attentat sur le territoire national s'est produite en décembre 2010. "Elle n'a pas fait de victime, sauf l'assaillant" qui s'est fait exploser dans le centre de Stockholm, souligne le ministère.
Les autorités suédoises réfutent également une autre "allégation" douteuse à leurs yeux selon laquelle la Suède enregistrerait "une hausse importante de la violence par armes à feu".
"De façon générale, la violence a diminué en Suède ces 20 dernières années" même si la perception de la violence dans la population a, elle, augmenté, au gré de l'immigration, admet-on.
Or "bien que le nombre d'immigrés ait progressé en Suède depuis les années 1990, l'incidence de crimes violents a reculé" et "les études ne mettent pas en évidence que l'immigration conduise à une hausse de la délinquance", ajoute le ministère.
Avec AFP