En 2011, la Tunisie, pays d'environ 11 millions d'habitants, avait accueilli plusieurs centaines de milliers de personnes - Libyens et non Libyens - fuyant le conflit qui a provoqué la chute de Mouammar Kadhafi en Libye.
"En prévision du développement de la situation en Libye et de ses conséquences, le chef du gouvernement Habib Essid a autorisé les gouverneurs des régions du sud-est à former des commissions régionales", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Elles seront composées "des diverses parties concernées afin de prendre les précautions nécessaires et mettre au point un plan de travail au niveau de chaque gouvernorat, pour se préparer à faire face de manière réussie et sur le terrain aux (...) évènements exceptionnels qui pourraient se produire", poursuit le texte, sans davantage de précisions.
Le ministère de la Santé avait déjà indiqué jeudi dans un communiqué avoir consacré une réunion à l'examen d'un "plan d'urgence dans le domaine de la santé (...) en prévision de l'afflux sur le territoire tunisien de réfugiés et de migrants fuyant les frappes militaires qui pourraient se produire en Libye".
Une éventuelle intervention militaire internationale en Libye inquiète grandement en Tunisie.
"Je dis, et très clairement, aux amis qui pensent à cela (à une intervention, ndlr) de ne pas penser seulement à leurs intérêts. De penser aux intérêts des pays voisins et au premier rang la Tunisie", a récemment déclaré le président Béji Caïd Essebsi.
"Avant tout acte de ce genre, s'il vous plaît, consultez-nous, parce qu'il peut vous servir mais nous porter atteinte", a-t-il fait valoir.
Avec AFP