Dans ce pays en proie à un chômage endémique sur fond de croissance atone, "les avancées politiques ne pourront être inscrites dans la durée que si elles sont accompagnées par des avancées économiques de même envergure", estiment les 28 dans des conclusions adoptées à l'occasion d'une réunion à Luxembourg.
Et étant donné "le caractère exceptionnel de la situation tunisienne", précisent-ils, "le Conseil (de l'UE, représentant les 28) soutient en particulier le renforcement de l'aide financière de l'UE jusqu'à un montant de 300 millions d'euros pour 2017".
Est aussi envisagé "le maintien d'un niveau de financement élevé jusqu'en 2020 sur la base de l'avancement des réformes annoncées dans le plan de développement stratégique du gouvernement".
L'allocation moyenne annuelle de l'UE à la Tunisie s'élevait depuis trois ans à environ 170 millions d'euros, avait-on expliqué à la Commission européenne fin septembre, lorsque la chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini avait rendu publique sa nouvelle proposition.
En validant celle-ci lundi, les 28 ont voulu "encourager la mise en oeuvre des réformes structurelles par le nouveau gouvernement tunisien", appelé à "poursuivre ses efforts" dans la lutte anti-corruption, la réforme de l'administration publique ou la promotion des droits de l'Homme.
Sur le plan économique, les 28 appellent le gouvernement de Tunis "à procéder rapidement à la mise en oeuvre" de la nouvelle loi sur les investissements, "en vue d'améliorer l'environnement des affaires".
Cette loi, votée le 17 septembre par le Parlement tunisien, doit entrer en vigueur le 1er janvier.
Attendu depuis la chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali en 2011, le texte vise à lever certaines entraves bureaucratiques, et à permettre une plus grande flexibilité pour le monde des affaires.
La Tunisie a notamment été le théâtre en 2015 et début 2016 d'une série d'attaques jihadistes sanglantes qui ont ravagé son secteur touristique.
Avec AFP