Sur l’avenue du stade, au centre-ville de Bujumbura, entre l’ancien stade de football et l’ancien hôtel Novotel, se trouvent de petits kiosques en boisoù l'on retrouve des antiquaires ou vendeurs et acheteurs d’objets d’art.
Une bonne dizaine de vendeurs attendent impatiemment des clients, surtout occidentaux, qui se font rares depuis la mesure gouvernementale de réenregistrer les ONG étrangères et ou nationales.
Joséphine Ndikumugongo, 39 ans, a embrassé le métier de vendeuse d’objets d’art depuis une dizaine d’années.
Elle reconnait que ces derniers temps, les rares clients sont Chinois. Joséphine prie pour que les "Bazungu" ("européens" en français) reviennent faire leurs achats.
"A cause de l’insécurité au Burundi, nous n’avons pas maintenant les Bazungu", se plaint-elle. "Nous demandons au gouvernement et aux organismes internationaux de nous aider pour vivre".
Assis à quelques mètres de Séraphine, des collectionneurs et vendeurs du monde de l’art jouent le jeu de cartes en attendant d’hypothétiques clients pour acheter leurs pièces en provenance du Burundi, de la RDC et de la Tanzanie.
Willy Shabani est dans son kiosque d’objets d’art depuis une vingtaine d’années.
"Par rapport à avant, on peut dire qu’il y a un petit changement quand même", explique-t-il. "On a des clients selon ce que l’on vend. Maintenant, il n y a plus des européens, nous n’avons que des Chinois et des Arabes et aussi des Burundais qui viennent parfois nous acheter des produits".
Le Burundi était dernièrement une plaque tournante de nombreux objets d’art en provenance de la région et du reste de l’Afrique. La recherche d’objets d’art contribuait à soutenir ce secteur de l’économie du pays.