Le ministre de l'Intérieur Stephen Kampyongo a défendu la nécessité de cette nouvelle législation en expliquant que le harcèlement en ligne était en hausse dans le pays, et visait les adultes comme les enfants.
"Il y a beaucoup de gens qui se cachent dans le cyberespace pour s'en prendre à notre peuple et insulter des citoyens, sans être inquiétés", a-t-il dénoncé. "Nous voulons protéger notre population", a-t-il ajouté.
Le projet de loi s'est néanmoins heurté à l'hostilité de députés de l'opposition qui craignent une coupure d'internet avant les élections, même si internet n'est pas encore accessible sur tout le territoire, notamment dans les zones rurales.
Le parti d'opposition United Party for National Development (UPND) a ainsi affirmé que cette loi permettrait aux autorités d'écouter "des conversations privées".
Un membre de ce parti, Jack Mwiimbu, a estimé que le texte allait "permettre au gouvernement de couper internet le jour du vote, comme cela s'est produit dans d'autres pays".
"Il s'agit de la loi la plus controversée depuis l'indépendance", a-t-il dénoncé.
Des organisations de la société civile et une association de blogueurs ont aussi déploré l'adoption de ce projet de loi, jugé "draconien".
La Zambie, pays enclavé d'Afrique australe qui jouit d'une relative stabilité depuis sa première élection multipartite en 1991, est appelée aux urnes le 12 août.