Pour accéder à Lahou Kpanda, il faut emprunter l’une de ces petites embarcations qui font chaque jour la navette entre ce village et la ville de Grand Lahou distante de 18 kilometres.
Ce jeudi 24 janvier, à bord de l’un de ces canots qui nous y mène, se trouve Antoinette une dame d’une quarantaine d’années et originaire de Lahou Kpanka. Elle a appris les derniers dégâts causés par la montée des eaux et vient donc rendre visite à la famille.
A Lahou Kpanda, le spectacle qui s’offre à nous est affligeant. Des habitations détruites par les eaux, des arbres déracinés, des tombes ravagées, des corps emportés par les vagues. La désolation est totale dans ce village peuplé à majorité de pêcheurs.
Certains villageois ont commencé à exhumer les corps de leurs parents morts il y a plus de 50 ans, voire 100 ans. Des corps qui seront enterrés ailleurs loin de la mer.
Pour le chef de village de Lahou Kpanda, l’Etat doit vite agir pour éviter que tout le village ne disparaisse pas un jour.
Le gouvernement ivoirien semble avoir pris la mesure de la gravité de la situation. Le ministère de l’Environnement a eu une réunion d’urgence avec les autorités de Lahou Kpanda, pour leur annoncer une série de mesures.
Il a àannoncé le démarrage du projet WACCA, un programme lancé en novembre dernier par la Banque mondiale pour répondre aux préoccupations de la Côte d’ivoire, du Bénin, du Togo, du Sénégal de la Mauritanie, de Sao-Tomé-et-Principe dans le cadre de la gestion de leur littoral.