Lamine Diack, 87 ans, ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF, 1999-2015), a été accueilli par sa famille à sa descente d'avion en provenance de France, a confié ce proche, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat en raison du caractère privé de ce retour.
"Il n'était plus rentré depuis sa mise en examen" en 2015, a-t-il dit.
Lamine Diack a depuis été condamné par la justice française à quatre ans de prison, dont deux ferme, et 500.000 euros d'amende pour corruption et abus de confiance. Il a fait appel de cette condamnation et la date d'un nouveau procès reste à fixer.
"Il va prendre le temps de se reposer, de se recueillir sur la tombe de ses parents. Avant tout, il va falloir qu'il se repose, qu'il voie sa famille, qu'il profite de ses nombreux petits-enfants", a assuré ce proche.
Cependant, à une échéance non-précisée, il devrait répondre à des questions de la presse, a-t-il ajouté. "Il est toujours serein et combatif", a-t-il encore souligné.
Lamine Diack a été condamné le 16 septembre 2020 à Paris, notamment pour avoir caché des cas de dopage en Russie ou retardé des sanctions contre des athlètes russes dopés en échange de financements et pour favoriser des négociations de sponsoring et de diffusion avec la Russie.
Mais c'est sa mise en examen dans une autre affaire, encore non jugée, qui l'empêchait de rentrer au Sénégal. Il s'était vu confisquer son passeport dans le cadre du contrôle judiciaire imposé par les juges.
Dans ce second dossier, M. Diack est mis en examen depuis le 27 mars 2019, toujours pour corruption, dans le cadre des attributions des JO-2016 à Rio et 2020 à Tokyo, mais aussi dans les processus d'attribution des Mondiaux d'athlétisme de Pékin en 2015, puis des Mondiaux 2017 et 2019, pour lesquels le Qatar était candidat.
La juge chargée des investigations a récemment levé son interdiction de quitter le territoire contre le versement d'une caution de 500.000 euros correspondant à l'amende encourue, et à condition qu'il continue de répondre aux convocations judiciaires.
Un club de football sénégalais réputé, le Jaraaf de Dakar (championnat d'élite), a vendu une partie de son patrimoine foncier pour payer la caution, a affirmé à l'AFP son président Cheikh Seck. Lamine Diack a été à deux reprises président du Jaraaf, dans les années 1970 et 2000.