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Lancement d'un programme pour éradiquer le sida au Togo


Lors du lancement du projet EAWA avec David Gilmour, ambassadeur des Etats-Unis à Lomé, Togo, le 24 mai 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Lors du lancement du projet EAWA avec David Gilmour, ambassadeur des Etats-Unis à Lomé, Togo, le 24 mai 2018. (VOA/Kayi Lawson)

L'Agence américaine pour le développement international (USAID), veut contribuer à l'éradication du VIH/SIDA en Afrique de l'Ouest.

En collaboration avec des organisations non-gouvernementales, le projet Ending Aids in West Africa (EAWA) ou "Mettre fin au SIDA en Afrique de l'Ouest" sera mis en place sur une période de 5 ans.

Ce projet, lancé le 24 mai dernier à Lomé, cible prioritairement deux couches vulnérables.

Reportage de Kayi Lawson, correspondante à Lomé pour VOA Afrique
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Le taux de prévalence du VIH/SIDA au sein de la communauté des hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes et des professionnelles du sexe varie entre 10 et 20% selon les pays en Afrique de l'Ouest.

Dans une région où le taux de prévalence de la population en général n'excède pas 5%, il y a de quoi focaliser l'attention sur ces deux couches vulnérables afin de mettre fin au Sida.

>> Lire aussi : L'Afrique du Sud fait le pari de l'anonymat pour lutter contre les stigmatisations du sida

Docteur Hugues Guidigbi, à Lomé, Togo, le 31 mai 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Docteur Hugues Guidigbi, à Lomé, Togo, le 31 mai 2018. (VOA/Kayi Lawson)

Le docteur Hugues Guidigbi, conseiller principal en matière de VIH/Sida pour USAID Afrique de l'Ouest, souligne que "les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et les professionnels du sexe" sont les principales "victimes" car "les discriminations et les stigmatisations qui font qu'ils sont obligés de se cacher".

Pour lui, il est clair qu' "il faut que nécessairement que l'on puisse augmenter nos performances au sein de ces populations clés pour qu'elles aient moins accès aux services".

Dans la corporation des professionnelles de sexe au Togo, le projet EAWA est bien accueilli, avec des attentes précises.

>> Lire aussi : Renforcer les capacités des jeunes filles pour vaincre le sida, recommande la 19eme ICASA

Tèlè Mensah, professionnelle de sexe et Présidente de l'AFAZ, à Lomé, Togo, le 31 mai 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Tèlè Mensah, professionnelle de sexe et Présidente de l'AFAZ, à Lomé, Togo, le 31 mai 2018. (VOA/Kayi Lawson)

Honorine Tèlè Mensah, présidente de l'association Femmes Amazones, AFAZ-Togo, explique que "nous, les professionnelles du sexe, sommes exposées au VIH" demandant que "EAWA fournisse les kits nutritionnels pour les personnes vivant avec le VIH pour les aider à prendre leurs anti-rétroviraux".

Le projet EAWA prévoit la mise en place des centres d'excellence, que les populations clés peuvent visiter en toute discrétion.

EAWA, veut aussi contribuer à l'atteinte des objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA à l'horizon 2020, précise le docteur Hugues Guidigbi.

"D'ici 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH doivent connaitre leur statut sérologique", espère-t-il.

"Deuxième objectif, 90% de ceux qui connaissent leur statut sérologique doivent être mis sous traitement ARV", ajoute-il.

"Et le dernier objectif, 90% de ceux qui sont sous traitement ARV devraient avoir une charge virale indétectable", conclut-il.

Le projet EAWA sera exécuté dans six pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Togo. Pour la première année, le Togo et le Burkina Faso sont les pays pilotes.

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