"Tant qu'on n’a pas de faits, tout ça c'est du baratin", a dit Sergueï Lavrov, interrogé lors de la Conférence de Munich sur la sécurité sur les inculpations annoncées aux Etats-Unis contre ces ressortissants russes, accusés de complot pour avoir favorisé la campagne de Donald Trump.
Quant aux inculpations elles-mêmes, M. Lavrov a refusé de réagir, estimant que les déclarations des autorités américaines étaient contradictoires.
>> Lire aussi : Trump réaffirme que sa campagne n'a rien fait d'illégal après les inculpations russes
"Je n'ai pas de réaction car tout et n'importe quoi est publié, nous voyons une multiplication des accusations, affirmations et déclarations", a-t-il dit.
Il a argué que le vice-président américain Mike Pence et une responsable du département américain de la Sécurité intérieure avaient assuré "qu'aucun pays n'avait influencé le résultat de l'élection américaine".
Des responsables américains ont en effet affirmé par le passé que la victoire de M. Trump n'était pas le résultat d'une ingérence russe, mais que Moscou avait bel et bien cherché à s'inviter dans le processus.
>> Lire aussi : Moscou qualifie d'"absurde" l'inculpation de 13 Russes aux Etats-Unis pour ingérence dans les élections
Le conseiller à la sécurité nationale du président américain H.R. McMaster a lui jugé à Munich que les "preuves étaient vraiment irréfutables" contre la Russie en la matière.
"La Russie devrait réévaluer ce qu'elle fabrique parce que ça ne marche pas, tout simplement", a-t-il ajouté, en voulant pour preuve que Républicains et Démocrates sont unis lorsqu'il s'agit d'imposer des sanctions aux Russes.
"C'est très dur de faire passer des législations bipartisanes aux Etats-Unis (...) mais la Russie y est parvenue en conduisant cette campagne de subversion politique", a-t-il ironisé.
>> Lire aussi : La justice américaine inculpe 13 Russes pour ingérence dans l'élection
Vendredi, Moscou avait qualifié d'"absurde" l'acte d'accusation contre les ressortissants russes. Ce document ne mentionne toutefois aucune connivence entre l'équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe.
Tous les inculpés, 13 ressortissants russes et trois sociétés, sont accusés de complot en vue de tromper les Etats-Unis, trois d'entre eux sont accusés également de fraude bancaire et cinq autres de vol aggravé d'identité.
Evguéni Prigojine, un proche du président russe Vladimir Poutine, est parmi ces accusés.
Avec AFP