Selon la correspondante de VOA Afrique à Cotonou, la même délégation chinoise devrait ensuite se rendre à Niamey pour tenter de trouver une issue à ce bras de fer entre le Bénin et le Niger.
La China National Petroleum Corporation et Niamey ont signé le mois dernier un accord pour la commercialisation du pétrole nigérien qui doit transiter par le Bénin via un oléoduc de près de 2,000 kilomètres.
Le 8 mai, le président béninois Patrice Talon avait appelé les autorités nigériennes à rouvrir la frontière terrestre si elles veulent que le pétrole, extrait du gisement d'Agadem, dans le sud-est du Niger, soit exporté via les eaux béninoises.
Le premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a répliqué samedi, justifiant le maintien de la fermeture de la frontière par « des raisons de sécurité. »
Pour le chef du gouvernement nigérien, "Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin" car "sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises" et "sur certaines d'entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays. »
Cette accusation a été rejetée par le Bénin. "Ils n’ont qu’à venir on va leur faire visiter le Bénin. Depuis Cotonou jusqu’à Malanville en passant par les axes frontaliers et ils verront s’il y a une base militaire. Ce n’est pas une aiguille dans une botte de foin quand même. Maintenant s’ils parlent de nos petites bases mises en place pour lutter contre le terrorisme, c’est autre chose", a dit le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried, Léandre Houngbedji.
Le Bénin avait fermé sa frontière avec le Niger, appliquant une mesure de la Cedeao, à la suite du coup d’Etat qui avait porté le général Abdourahamane Tiani au pouvoir en juillet 2023. Le Bénin avait ensuite rouvert sa frontière, qui reste fermée côté nigérien.
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