"Tous les fermiers blancs doivent recevoir un bail de 99 ans au lieu de 5 ans", selon une circulaire du ministère mercredi.
Des milliers de fermiers blancs ont été expulsés manu militari de leurs terres au début des années 2000 au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement de Robert Mugabe alors au pouvoir.
Cette initiative avait pour objectif affiché de corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique.
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Mais, mal organisé, ce remembrement s'est fait au profit de proches du régime et de fermiers sans équipement ni formation, provoquant un effondrement brutal de la production. Cette réforme a plongé toute l'économie du pays dans une crise catastrophique dont il ne s'est toujours pas remis.
Le nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe en novembre à la suite d'un coup de force militaire, s'est engagé à relancer l'économie.
Son gouvernement a ordonné en décembre l'évacuation des fermes occupées illégalement et la restitution, hautement symbolique, de terres confisquées à un fermier blanc.
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Ben Gilpin, directeur du Syndicat des fermiers (CFU), a réagi mercredi avec prudence à la nouvelle circulaire.
"Nous avons vu la lettre et nous avons demandé des clarifications", a-t-il déclaré à l'AFP, "des gens se sont rendus dans plusieurs bureaux et n'ont pas toujours obtenu la même réponse".
Le Zimbabwe compte actuellement quelque 200 fermiers blancs en activité, selon le CFU.
Avec AFP