"Vingt personnes ont été tuées et 45 ont été soignées dans les différents hôpitaux" de la ville, a-t-il affirmé, sans préciser combien d'enfants se trouvaient parmi les victimes. Une quinzaine de blessés étaient toujours pris en charge "dans un état stable".
Un précédent bilan officiel faisait état de neuf morts.
Le vieil immeuble abritant une école maternelle et primaire, ainsi que des appartements et des commerces, s'était écroulé subitement mercredi matin à Lagos Island, un quartier densément peuplé de la capitale économique nigériane.
Le drame a suscité une immense indignation au Nigeria, le bâtiment en question ayant été identifié comme devant être démoli depuis 2017, selon l'Etat de Lagos.
Le gouverneur de Lagos, Akinwunmi Ambode, avait affirmé mercredi que l'école était "illégale" et que les propriétaires avaient refusé de respecter l'injonction des autorités de démolir plusieurs bâtiments dans ce quartier historique.
"La plupart des bâtiments du centre-ville de Lagos sont vieux et ne répondent pas aux normes minimum", a confirmé à l'AFP l'un des principaux constructeurs immobiliers à Lagos, Alani Fasiu Amusa.
"Ils ont été construits il y a de nombreuses années avec des matériaux de mauvaise qualité et en l'absence d'ingénieurs en bâtiment qualifiés", a-t-il ajouté.
Malgré cette situation, de très nombreux immeubles abandonnés ou désaffectés de cette partie de la ville sont encore squattés de manière plus ou moins informelle par des familles ou des commerçants.
Les autorités de Lagos ont acheminé vendredi des bulldozers dans ce secteur et commencé à démolir d'autres immeubles du voisinage, afin d'éviter un autre scénario tragique.
Selon Omotayo Fakolujo, responsable de l'Agence de construction et de contrôle de l'Etat de Lagos, une centaines de bâtiments sont concernés.
Les habitants de trois immeubles avaient déjà été délogés en fin de matinée, et ont exprimé leur colère, affirmant ne pas avoir été prévenus, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
"Ils sont arrivés vers midi (11h00 GMT) sans avoir averti personne", a déclaré à l'AFP Toheeb Olasupo, un informaticien de 25 ans. "Ils étaient venus hier pour marquer les bâtiments, ça ne nous a pas laissé le temps" de s'organiser pour trouver une alternative.
Des effondrements meurtriers de bâtiments se produisent fréquemment au Nigeria, où les règles de construction sont régulièrement bafouées.