La semaine dernière, le Brésil a reçu une demande officielle de l'ONU pour l'envoi de forces afin de renforcer la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca).
Cette demande doit encore être acceptée par le président brésilien Michel Temer et validée par le Congrès pour que les soldats soient déployés.
"Nous n'avons pas de délai précis, mais nous pensons que nos forces iront en Centrafrique d'ici mars ou avril. L'ONU souhaite que ce soit le plus tôt possible et cela arrivera certainement au cours du premier semestre 2018", a déclaré le général Ajax Porto Pinheiro, dont les troupes ont quitté Haïti début septembre, après 13 ans de présence sur place.
Selon lui, une mission en Centrafrique représenterait toutefois "un défi plus important", considérant que la situation y est "plus instable" qu'en Haïti.
Présent au Brésil cette semaine pour un séminaire sur les 13 ans de participation brésilienne à la Minustah, Jean-Pierre Lacroix, chef des opérations de maintien de la paix à l'ONU, a rappelé que le Conseil de Sécurité avait adopté au début du mois une résolution renforçant de 900 hommes la Minusca.
"Le Brésil peut une nouvelle fois faire la différence dans des missions de paix de l'ONU et la Centrafrique est le pays qui a le plus besoin de forces", a-t-il dit dans une tribune publiée dimanche par le journal Folha de Sao Paulo.
Il y a dix jours, le ministre brésilien de la Défense, Raul Jungmann, avait déjà manifesté l'intention du pays de participer à la Minusca.
La mission de l'ONU en Centrafrique, qui a débuté en 2014, compte aujourd'hui près de 12.500 membres.
Dimanche dernier, un Casque bleu égyptien a été tué dans une embuscade dans le sud du pays, portant à 13 le nombre de soldats de la Minusca ayant perdu la vie cette année.
Le pays est embourbé depuis 2013 dans un conflit sanglant entre une coalition promusulmane et des milices prochrétiennesqui se présentent comme d'"autodéfense" (antibalaka ou antimachettes).
En raison des violences, plus de 600.000 personnes sont déplacées en Centrafrique et 500.000 sont réfugiées dans des pays voisins.
Avec AFP