Le gouverneur de la région camerounaise de l’Extrême Nord, Midji-yawa Bakari, fait état de sept attaques en moins d’une semaine, y compris deux mardi, respectivement à Amchidé, où les troupes camerounaises ont tué au moins 11 assaillants ; et à Mora, où deux femmes kamikaze ont été tuées par l’explosion de leurs engins.
Les autorités régionales redoutent de nouvelles incursions des insurgés au moment où les Camerounais s’apprêtent à célébrer la fête de la Tabaski.
Alors que la sécurisation des frontières rassure les habitants, elle entrave sérieusement les activités économiques, a dit à la VOA Yaya Mboulé, un vendeur de bétail.
La communauté musulmane prend des précautions, nous a confié l’imam Ibrahim Arouna de Garoua.
Boko Haram a intensifié ses attaques au Cameroun depuis que ce pays a lancé une campagne militaire contre ce groupe radical islamiste. Les insurgés nigérians utilisent l’Extrême-Nord camerounais comme zone de repli, d’approvisionnement et de recrutement.
Le Cameroun a dénombré une vingtaine d’attaques sur son territoire depuis début septembre; la plupart contre des marchés, des quartiers populaires et des mosquées.