"Nous sommes sur place aujourd'hui pour enregistrer les besoins des réfugiés et les informer officiellement qu'ils doivent quitter les lieux et aller dans des camps organisés", a indiqué à l'AFP une source au ministère des Migrations sous couvert d'anonymat.
Sous la pression de différentes ONG et d'Amnesty International, qui ne cessent de dénoncer les conditions "misérables" de ce camp normalement temporaire, le ministère assure qu'il sera vidé "progressivement".
"Il n'y a pas de délai précis pour transférer les réfugiés dans d'autres camps mais ça ne prendra pas des mois, évidemment", a précisé cette source.
Des protestations récurrentes ont eu lieu ces derniers mois au sujet de ce camp, qui outre le hall d'arrivée de l'ancien aéroport comprend d'anciens sites des Jeux olympiques de 2004 abandonnés.
S'y côtoient tentes du commerce, cartons, couvertures, ou panneaux en plastique et draps suspendus pour assurer une vague intimité aux nombreuses familles présentes.
En février, des militants et des réfugiés ont tenté d'en barrer l'entrée au ministre des Migrations, Yannis Mouzalas, en visite sur place, réclamant de l'eau chaude et de la nourriture compatible avec les coutumes alimentaires des réfugiés.
Alors que l'année dernière il y avait plus de 1.500 personnes à Hellinikon, ces derniers mois des réfugiés ont commencé à quitter le site de leur plein gré, certains optant pour un rapatriement, d'autres pour des camps organisés ou des foyers près d'Athènes.
Selon les médias, la majorité des réfugiés de Hellinikon devraient être transféré au camp de Thiva à 100 km au nord de la capitale.
Environ 62.000 réfugiés sont piégés en Grèce, selon les statistiques officielles, surtout Syriens, Irakiens, Afghans et Pakistanais.
Ils ont été bloqués là par le pacte UE-Turquie, visant à réduire le nombre des arrivées après le flux de plus d'un million de personnes passées en 2015 et début 2016, et par la fermeture des frontières situées au nord de la Grèce en mars 2016.
Parmi ces 62.000, 13.500 sont entassés sur les îles grecques d'Egée où ils ont débarqué, espérant être admis à l'asile en Grèce, à défaut de quoi ils doivent être renvoyés en Turquie en vertu du pacte.
Avec AFP