D’après le communiqué du ministère du Développement international et de la Francophonie, M. Paradis précise que la situation actuelle au Burkina Faso ne permet plus à son pays de verser les fonds destinés à l’aide au développement directement au gouvernement du Burkina Faso.
Le contexte actuel ne rassure pas que les fonds destinés à l’aide au développement directement au gouvernement du Burkina Faso seront utilisés de façon efficace aux fins prévues, souligne le communiqué. Il précise cependant que le Canda demeure solidaire avec le peuple du Burkina Faso et exhorte les autorités en place à donner la priorité aux besoins de la population du pays.
« Nous procédons dès maintenant à une évaluation et un examen des programmes d’aide au développement du Canada en cours dans ce pays », indique Paradis.
Sur le terrain, au Burkina Faso, l’opposition et la société civile continuent à contester l’autorité du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida qui a pris le pouvoir après avoir été désigné samedi par de hauts gradés de l’armée à la chute du Blaise Compaoré.
Compaoré a quitté le pouvoir à la suite d’une vague des manifestations populaires dont le point culminant était l’incendie du parlement par une foule en colère qui a empêché le vote du projet de révision de la Constitution.
En réponse aux contestations dont il fait l’objet, Zida consulte et promet de rendre le pouvoir aux civiles.