Le projet de loi ajoute "l'identité de genre et l'expression de genre" aux côtés de la race, de la religion, de l'âge, du sexe ou de l'orientation sexuelle parmi les motifs de discrimination interdits au Canada en vertu de la Charte des droits.
Il inclut aussi les personnes transgenres parmi les groupes protégés contre "toute propagande haineuse" en vertu du code pénal canadien.
Le projet de législation canadienne tombe quand la question des droits des personnes homosexuelles, bisexuelles et trans-identitaires (LGBT) alimente les tensions de l'autre côté de la frontière.
C'est la septième fois qu'un projet de loi à ce sujet est présenté au Canada depuis 2004, mais cette fois-ci, son approbation semble acquise, le gouvernement libéral étant majoritaire et disposant d'appuis dans les autres partis.
"Les personnes transgenres et les autres personnes de genres divers ont le droit de mener leur vie sans faire l'objet de discrimination, de propagande haineuse et de crimes haineux", a dit Mme Wilson-Raybould en présentant le projet entourée de membres de la communauté LGBT.
"Personne ne devrait se faire refuser un emploi ou être désavantagé à son travail, être privé de service ou être la cible de harcèlement ou de violence en raison de son identité de genre ou de son expression de genre", a-t-elle insisté.
Le Premier ministre Justin Trudeau a estimé pour sa part que "tous les gens ont le droit de vivre sans être victimes de stigmatisation, de persécution ou de discrimination, peu importe qui ils sont ou qui ils aiment", dans un message à l'occasion de la journée internationale contre l'homophobie.
La semaine dernière, le président des Etats-Unis Barack Obama a publié des directives en faveur des personnes transgenres en milieu scolaire. Pour que l'accès aux vestiaires et aux toilettes publics soit autorisé en fonction du sexe auquel s'identifie la personne et non en fonction de celui porté sur son certificat de naissance.
La Caroline du Nord a promulgué une loi en mars sur les droits des personnes basée sur le principe du sexe déclaré à la naissance, soulevant des protestations d'artistes, qui ont boycotté cet Etat du sud-est américain, et de nombreuses grandes entreprises.
Avec AFP