"Je suis un grand, grand fan du pape. Evidemment, il y a des sujets sur lesquels nous sommes en désaccord, sur les droits des femmes ou les droits des homosexuels, mais il a joué un rôle incroyable (...) pour injecter une dimension morale dans l'économie", a déclaré M. Sanders, né de parents juifs polonais, sur la chaîne MSNBC.
M. Sanders va se rendre à Rome à quelques jours seulement d'une primaire à New York, qui le verra affronter Hillary Clinton, à un moment crucial dans la campagne pour départager les deux candidats à l'investiture.
Le pape "dit que nous devons prêter attention à ceux qu'il appelle les dépourvus (...), ces enfants qui n'ont pas d'emplois à travers le monde -- le chômage des jeunes atteint des proportions jamais vues --, les personnes âgées (...) qui essaient de survivre avec 11.000 dollars par an", a notamment relevé le sénateur du Vermont. "Il parle aussi de l'idolâtrie de l'argent, de l'adoration de l'argent, de l'avidité, de la façon dont toute notre culture est basée sur le j'ai besoin d'encore plus, encore plus, encore plus".
"Il essaie d'injecter un sens moral dans la façon dont nous gérons l'économie", a souligné le démocrate-socialiste de 74 ans, qui prêche une révolution politique. "Nous avons désespérément besoin de ça".
Dans un communiqué, sa campagne a précisé dans la foulée qu'il avait accepté de participer à une conférence organisée par l'Académie pontificale des sciences sociales.
Elle doit se dérouler vendredi prochain, qui marque le 25e anniversaire d'une encyclique du pape Jean-Paul II plaidant pour une économie basée sur la dignité, la justice sociale et le développement durable, a précisé le communiqué.
Dans un communiqué distinct, le chancelier de l'Académie Marcelo Sanchez Sorondo a indiqué que cette conférence allait réunir des dirigeants mondiaux, des experts et des universitaires. Outre M. Sanders, le président équatorien Rafael Correa et son homologue bolivien Evo Morales sont notamment attendus.
Avec AFP