"Ma mission sera de relancer l'économie de notre pays. Si j'y parviens, j'aimerais être reconnu dans l'histoire comme l'homme du miracle économique en Angola", a déclaré M. Lourenço dans un entretien accordé aux médias étrangers à la veille du scrutin.
Candidat du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), au pouvoir depuis 1975, l'ex-ministre de la Défense fait figure de grand favori des élections.
Sauf énorme surprise, il devrait succéder à la tête du pays à José Eduardo dos Santos, qui a décidé de prendre sa retraite au terme d'un règne sans partage de trente-huit ans.
"Je vais suivre cet objectif. Je ne sais pas si je vais réussir, mais ma mission c'est celle-là: transformer l'Angola d'un point de vue économique et social", a précisé M. Lourenço.
A la fin de la guerre civile (2002), l'Angola a connu une période de très forte croissance dopée par sa production de pétrole, dont il est le principal producteur d'Afrique subsaharienne avec le Nigeria.
Mais depuis trois ans, la chute des cours de l'or noir a provoqué un brutal ralentissement de l'économie, marqué par une forte dette, une inflation galopante et la chute de la monnaie locale dans un pays à la population très pauvre.
Pour relancer la machine, M. Lourenço a indiqué vouloir privilégier les capitaux étrangers.
"Nous sommes déjà en train d'inviter les étrangers à venir investir leur argent chez nous", a-t-il dit, citant en exemple le Japon après la Deuxième Guerre mondiale.
Le candidat du MPLA s'est par ailleurs déclaré optimiste sur ses chances de victoire aux élections générales.
"A priori, le MPLA ne va pas perdre le scrutin. Tout le monde a vu depuis le début de la campagne (...) le grand soutien populaire dont nous bénéficions", s'est félicité M. Lourenço.
Les deux principaux partis d'opposition, l'Unita (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola) et la Casa-CE, ont dénoncé les conditions inégales de la campagne électorale, accusant le MPLA d'avoir utilisé les moyens de l'Etat et d'accaparer les médias.
Avec AFP