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Le caricaturiste emprisonné 5 mois a pu quitter Malabo


Ramon Nse Esono Ebalé, caricaturiste arrêté fin 2017 en Guinée Equatoriale. Photo publiée le 7 mars 2018 (CPJ)
Ramon Nse Esono Ebalé, caricaturiste arrêté fin 2017 en Guinée Equatoriale. Photo publiée le 7 mars 2018 (CPJ)

Un caricaturiste arrêté mi-septembre et emprisonné cinq mois, Ramon Nse Esono Ebalé, a pu quitter la Guinée Equatoriale après avoir été relaxé par la justice fin février.

Il a "voyagé dimanche" pour l'Espagne dans un premier temps après avoir "finalement" récupéré son passeport, a déclaré Catalina Nse Esono Ebalé, l'une de ses sœurs.

Ramon Nse Esono avait été arrêté à Malabo mi-septembre "pour ses œuvres qui critiquent régulièrement le gouvernement de Guinée équatoriale", avait indiqué l'Union africaine (UA).

A l'époque, Malabo avait annoncé l'arrestation du dessinateur pour "blanchiment d'argent et usage de faux", après la découverte chez lui d'un million de francs CFA en faux billets (environ 1.500 euros).

Le 27 février à l'ouverture de son procès, le procureur de la République n'avait requis aucune peine contre Ramon Nse Esono Ebalé, arrêté mi-octobre et placé en détention préventive depuis, en raison d'un "manque de preuves".

Depuis sa libération, le caricaturiste -qui habite au Paraguay- n'avait pu quitter la Guinée car les autorités ne lui avaient pas remis son passeport.

Selon l'ONG basée aux Etats-Unis EG Justice, l'arrestation de Ramon Nse Esono Ebalé, qui séjournait en Guinée équatoriale depuis vingt jours quand il a été arrêté, serait liée à la publication d'un roman graphique en mai 2016 ("La pesadilla d'Obi", "Le cauchemar d'Obiang").

>> Lire aussi : Libération d'un caricaturiste emprisonné depuis 5 mois en Guinée équatoriale

Ce roman graphique dépeint le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo dans la peau d'un citoyen guinéen lambda, critiquant le manque d'accès à l'électricité, aux soins, à l'éducation et la restriction de la liberté d'expression dans son pays.

Début février, l'Union européenne avait parlé de "forte détérioration de la situation des droits de l'homme" en Guinée équatoriale, dirigée de façon autoritaire par le président Obiang Nguema depuis 1979.

Avec AFP

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