"L'acte d'accusation a été modifié à quatre reprises (...) cela prouve qu'il n'y avait pas de problème, qu'il s'agissait de (me) punir", a déclaré M. Hichilema au Cap.
"Nous devons rétablir la justice dans notre pays", a-t-il ajouté, affirmant que le système judiciaire obéissait aux ordres du parti au pouvoir, le Front patriotique (PF).
"Une personne est arrêtée non pas parce que la police a mené une enquête, mais parce qu'un membre du parti au pouvoir a incité la police à arrêter ce citoyen", a affirmé M. Hichilema.
"On ne peut pas avoir un système judiciaire qui fonctionne ainsi", a-t-il encore dit lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef du principal parti sud-africain d'opposition, Mmusi Maimane (Alliance démocratique).
En mai, ce dernier avait été empêché d'entrer en Zambie, où il comptait apporter son soutien à M. Hichilema alors en prison.
Arrêté en avril, le patron du Parti uni pour le développement national (UPND) a été incarcéré pour avoir gêné le passage du convoi du président zambien Edgar Lungu, dont il conteste obstinément la réélection il y a un an.
Jeudi, il est revenu sur les détails de son arrestation "brutale" qui a mobilisé "plus de 200 policiers, lourdement armés avec des mitrailleuses et des bergers allemands". De 23 heures à 09 heures, ils ont tiré "des gaz lacrymogène sur ma maison où se trouvaient ma femme et mes enfants", a-t-il affirmé.
Hakainde Hichilema a finalement été libéré le 16 août après l'abandon des charges retenues contre lui.
Le climat politique en Zambie, pays d'Afrique australe d'ordinaire calme, s'est détérioré depuis l'élection présidentielle d'août 2016. Edgar Lungu a remporté le scrutin d'à peine 100.000 voix devant Hakainde Hichilema.
Avec AFP