"Durant mon déplacement, je me rendrai à Kidal, où depuis quasiment six ans, il n'y a pas d'administration d'Etat", a dit M. Maïga, en référence à la rébellion de 2012 dans le nord du Mali.
"La meilleure démarche est donc de se rendre sur place, sans arrogance, avec le sens de l'écoute, connaître les attentes urgentes des populations", a-t-il ajouté, sans préciser si la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) avait fixé des conditions à sa venue.
En octobre 2016, la rentrée des classes à Kidal s'était tenue en présence du gouverneur désigné par le gouvernement, Koïna Ag Ahmadou, lors d'une cérémonie avec la présence du drapeau malien.
L'Etat malien n'avait pas repris pied à Kidal depuis des combats en mai 2014 pendant une visite du Premier ministre de l'époque Moussa Mara, qui s'étaient soldés par une lourde défaite de l'armée face aux rebelles.
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"Protéger, servir et rassembler les Maliens étant les missions confiées par le président de la République, je me rendrai également à Gao, Tessalit, Tombouctou, et dans des localités du centre du pays", a poursuivi M. Maïga.
"Dans le centre, le redéploiement de l'armée et de l'administration ont des effets positifs", a assuré le Premier ministre.
"Par exemple, le drapeau malien flotte à nouveau dans le ciel de la localité de Diafarabé", localité où "depuis l'assassinat en 2015 d'un fonctionnaire , les terroristes avaient enlevé le drapeau malien", a-t-il souligné. "Il n'y avait plus d'école, plus d'administration. Aujourd'hui, c'est le retour de l'Etat", a-t-il insisté.
Selon son entourage, il sera accompagné par huit ministres. Le chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, effectuera par ailleurs une partie du voyage avec lui.
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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.
Avec AFP