Cette accusation "irresponsable" a été immédiatement rejetée par la Chine, qui affirme se contenter de défendre son territoire.
Ces actions "ont pour but d'éviter d'être envahis par d'autres... Du moment que c'est sur votre propre territoire, vous pouvez déployer l'armée et des armes", a déclaré le général He Lei, lors d'un sommet sur la sécurité à Singapour.
"En dépit des affirmations chinoises prétendant le contraire, l'installation de ces systèmes d'armes est lié directement à des usages militaires à des fins d'intimidation et de contrainte", avait juste avant déclaré le secrétaire américain à la Défense, présent à ce même sommet.
Jim Mattis a rappelé que Pékin avait déployé début mai des armements incluant des batteries de missiles anti-navires et anti-aériens ainsi que des systèmes de brouillage électronique sur des îlots artificiels en mer de Chine du sud abritant déjà des installations militaires renforcées, dont des pistes d'atterrissage pour bombardiers, à l'appui de ses revendications territoriales.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale en dépit d'un arbitrage international de 2016 qui lui a donné tort. Différentes parties de la zone sont revendiquées aussi par les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan.
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Cette zone stratégique voit passer près du tiers du commerce mondial.
Des bombardiers lourds chinois se sont posés récemment sur l'île aux Bois, principale base chinoise dans l'archipel des Paracels, également revendiqué par le Vietnam et Taiwan.
- Promesse chinoise non tenue -
Le chef du Pentagone a accusé le président chinois Xi Jinping d'avoir manqué à sa parole, en référence à sa promesse annoncée en 2015 à la Maison Blanche qu'il ne militariserait pas les îlots contestés et renforcés artificiellement depuis l'arrivée au pouvoir de M. Xi en 2013.
Jim Mattis a aussi repris un thème martelé par l'administration américaine: les Etats-Unis resteront dans la région Asie-Pacifique, et ses alliés feraient mieux de rester aux côtés de Washington au lieu de s'aligner sur Pékin, une allusion directe aux Philippines.
Un message délicat à l'heure où ces alliés "sont anxieux devant les risques d'être affectés par une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis", a relevé Murray Hiebert, du programme Asie du sud-est du think tank Strategic and International Studies à Washington.
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Les mises en garde américaines sur la montée en puissance de la Chine en mer de Chine méridionale n'ont suscité que peu d'échos jusqu'à présent dans la région.
En réaction à l'installation de missiles dans les Spratleys, Washington a retiré la semaine dernière son invitation à la Chine à participer fin juin à l'exercice biennal Rim of the Pacific, les plus importants exercices navals au monde, avec près de 30 pays participants.
La Chine y avait participé en 2014 et 2016.
La marine américaine conduit régulièrement des opérations baptisées "Liberté de navigation" en mer de Chine méridionale, une zone maritime stratégique qui voit passer près du tiers du commerce mondial.
"Nous nous donnons beaucoup de mal pour coopérer avec tous les pays du Pacifique, ce que nous faisons partout dans le monde", avait indiqué M. Mattis en entamant mardi sa tournée en Asie. "Mais nous nous opposerons à ce que nous considérons comme contraire aux lois internationales".
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Jim Mattis a par ailleurs réaffirmé le soutien du Pentagone aux efforts de la diplomatie américaine pour une dénucléarisation "complète, vérifiable et irréversible" de la péninsule coréenne.
Il a souligné que la présence des troupes américaines en Corée du sud --28.500 hommes-- ne figurerait pas à l'agenda du sommet annoncé pour le 12 juin à Singapour entre le président Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong Un.
"Toute discussion sur le nombre de soldats américains en République de Corée est liée au fait qu'ils sont là-bas à l'invitation du gouvernement sud-coréen", a-t-il dit, excluant que le sujet figure aux discussions avec Pyongyang.
Le président sud-coréen Moon Jae-in avait lui aussi écarté le mois dernier un départ des troupes américaines en cas de signature d'un traité de paix avec le Nord.
Avec AFP