Mohamed Abdelaziz est décédé mardi à Paris des suites d'un cancer des poumons. Il a été inhumé samedi à Bir Lahlou, dans l'est du Sahara occidental, a constaté un photographe de l'AFP.
Décédé à l'âge de 68 ans, il avait consacré plus de 40 ans à lutter pour l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.
Des combattants du Polisario ont présenté les armes à leur ancien chef dont le cercueil, tiré par un véhicule tout terrain, était recouvert du drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée en 1976 par le mouvement indépendantiste et non reconnue par l'ONU.
Le corps du dirigeant était arrivé vendredi dans la région de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie) où se trouvent des camps qui abritent près de 200.000 réfugiés sahraouis.
L'Algérie est le principal soutien du Front Polisario. Plusieurs de ses dirigeants se sont déplacés à Tindouf pour rendre un dernier hommage à Mohamed Abdelaziz dont le président du Sénat Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Après l'annonce du décès du dirigeant du Polisario, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil de huit jours.
Il avait salué un dirigeant qui "a vécu en combattant" mais "était enclin à la paix" et "n'avait de cesse d'appeler ses adversaires à entendre la voix de la raison pour éviter l'effusion de sang des frères".
Mohamed Abdelaziz était depuis 1976 à la tête du Polisario, fondé trois ans auparavant pour défendre l'indépendance du Sahara occidental.
Son successeur sera désigné lors d'un congrès extraordinaire qui sera convoqué dans un délai maximum de 40 jours. Le président du Conseil national sahraoui (Parlement), Khatri Addouh, assure actuellement l'intérim.
Avec AFP