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Le chef militaire du Hezbollah en Syrie a été tué par ses hommes


Le commandant du Hezbollah, Mustafa Badreddine, est vu dans cette photo publié par le bureau des médias du Hezbollah le 13 mai 2016.
Le commandant du Hezbollah, Mustafa Badreddine, est vu dans cette photo publié par le bureau des médias du Hezbollah le 13 mai 2016.

Le chef d'état-major israélien a affirmé mardi que le commandant militaire en Syrie du mouvement chiite libanais Hezbollah, Mustafa Badreddine, avait été tué par ses propres hommes l'année dernière dans ce pays en guerre.

"Nous pensons qu'il a été tué par ses propres officiers", a affirmé mardi le général Gadi Eisenkot, qui s'exprimait lors d'une conférence sécuritaire.

Le chef d'état-major israélien, qui a affirmé baser cette information sur des renseignements obtenus par Israël, n'a pas expliqué les raisons pour lesquelles Badreddine aurait été tué par ses hommes.

Badreddine, dont le mouvement est l'ennemi juré d'Israël, avait été tué en mai 2016 près de l'aéroport de Damas.

A l'époque, le Hezbollah avait accusé des "groupes takfiris" d'avoir bombardé à l'artillerie l'endroit où il se trouvait, en référence aux groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites impliqués dans la guerre en Syrie.

Aucun groupe n'avait cependant revendiqué l'attaque. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la première position de ces groupes se trouvait à 7 km de là, mais aucun tir n'avait été enregistré au cours des 72 heures précédent la mort du responsable.

Le Hezbollah traverse une "crise majeure tant économique que sur le plan de son leadership", a en outre estimé le général Eisenkot.

Le mouvement chiite, soutenu par l'Iran, combat en Syrie, aux côtés des forces gouvernementales syriennes, les rebelles et les groupes jihadistes.

L'armée de l'air israélienne a ciblé vendredi en Syrie un convoi d'armes, présenté comme destiné au Hezbollah.

Ce raid a provoqué une riposte de l'armée syrienne dont un des missiles tirés en direction du territoire israélien a été intercepté.

"Notre politique de ne pas s'impliquer dans le conflit (en Syrie) est juste, mais nous restons vigilants pour ce qui est de nos intérêts sécuritaires", a souligné le général israélien.

Badreddine était le plus haut responsable militaire du Hezbollah à être tué depuis la mort d'Imad Moughniyé à Damas en 2008. Le mouvement chiite avait accusé Israël d'être derrière cet assassinat.

Qualifié de "cerveau" de la planification de l'attentat contre l'ex-Premier ministre libanais Rafik Hariri, tué à Beyrouth en 2005, Badreddine avait été l'un des cinq accusés dans le procès sur cet assassinat.

Avec AFP

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