Par ailleurs l'entreprise publique Gécamines a annoncé lundi un premier accord de "partage de production minière" avec une entreprise chinoise, pour un "meilleur partage des revenus et des retombées" de l'exploitation minière en RDC.
"Le cobalt, le germanium et la colombo-tantalite sont déclarés substances minérales stratégiques en République démocratique du Congo", lit-on dans un décret du Premier ministre en date du 24 novembre, et diffusé lundi.
Le cobalt est nécessaire notamment à la production des batteries pour les voitures électriques.
Dans son nouveau code minier, adopté en début d'année, la RDC prévoit de surtaxer les minerais stratégiques.
Ce nouveau code minier prévoit aussi la fin de la stabilité des contrats sur dix ans.
Son adoption avait provoqué la colère de sept grandes entreprises étrangères qui avaient claqué la porte de la Fédération des entreprises congolaises (FEC).
La FEC est le syndicat patronal présidé par un proche du chef de l'Etat Joseph Kabila, Albert Yuma, par ailleurs patron de l'entreprise publique Générale des carrières et des mines (Gécamines).
M. Yuma affirme qu'il veut réviser les contrats entre la Gécamines et ses partenaires étrangers, qu'il accuse de piller les richesses de la RDC.
Lundi, la Gécamines a annoncé un premier accord qui "s’inscrit pleinement dans la stratégie de redéfinition de ses partenariats".
L'accord a été passé avec une société de Hongkong, Excellen Mining Investment Co. Ltd, une filiale de la société cotée chinoise Shanghai Putailai New Energy Tech Co Ltd (Putailai).
Cette convention prévoit un partage de production sur deux gisements en RDC "dont les réserves pourraient dépasser 1.000.000 de tonnes de cuivre et 100.000 tonnes de cobalt", assure la Gécamines.