Le Cojep, Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples, "suspend sa participation aux activités liées aux élections législatives avec les plateformes de l'opposition", a écrit Patrice Saraka, secrétaire général du parti.
Pour le Cojep, ces élections doivent être vues comme "une opportunité pour renforcer la cohésion et l'unité de l'opposition", mais ont "malheureusement mis au grand jour les appétits et autres guerres de positionnement entre des entités pourtant supposées être des partenaires".
Les deux principaux partis d'opposition, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire de l'ancien président Henri Konan Bédié, et le Front populaire ivoirien de l'ex-président Laurent Gbagbo, ont annoncé début janvier avec leurs alliés leur participation au scrutin du 6 mars. Mi-janvier, le parti de l'ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a lui annoncé son boycott des législatives.
Charles Blé Goudé s'était exilé de la Côte d'Ivoire après la crise post-électorale de 2010-11. Il avait été arrêté en 2013 au Ghana puis transféré à la CPI en 2014, pour être jugé aux côtés de Laurent Gbagbo. Les deux hommes ont été acquittés en janvier 2019 mais doivent attendre la décision sur un éventuel procès en appel, en liberté conditionnelle.
Charles Blé Goudé était un des membres les plus controversés du clan Gbagbo, surnommé le "général des rues" pour sa capacité à mobiliser ses partisans.
Ses détracteurs le considèrent comme un de ceux qui ont contribué aux violences pendant la crise post-électorale de 2010-11.
Il a indiqué à plusieurs reprises nourrir des ambitions pour la présidentielle de 2025.