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L’ONU reconduit les sanctions financières et sur les armes en RDC


Le Conseil de sécurité des Nations unies
Le Conseil de sécurité des Nations unies

Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont voté jeudi à l’unanimité une résolution renouvelant pour un an le régime des sanctions financières appliquées en RDC. La résolution reconduit également le mandat du Groupe d'experts chargé de surveiller l'application de ces sanctions.

Le Conseil décide, selon la résolution, de reconduire jusqu'au 1er juillet 2017 les mesures sur les armes.

Ces mesures ne s'appliquent, toutefois, plus à la vente d'armes au gouvernement de la RDC et aux transports, précise la résolution, à la différence de ce qui était le cas jusque-là.

Les mesures financières et celles concernant les déplacements imposées « aux personnes et entités que le Comité [de sanction du Conseil] aura désignées au motif qu'elles se livrent à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la République démocratique du Congo » sont aussi reconduites jusqu’au 1er juillet.

Les 15 membres du Conseil de sécurité exhortent tous les États, en particulier ceux de la région voisine de la RDC, à une coopération accrue avec la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et le Groupe d'experts.

Le Conseil condamne fermement « tous les groupes armés opérant dans la région » et les violations commises par ces groupes, « notamment les attaques contre la population civile, les soldats de la paix de la MONUSCO et le personnel humanitaire, les exécutions sommaires, les violences sexuelles et sexistes et le recrutement et l'emploi d'enfants à grande échelle ».

Parmi ces groupe figue les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées (ADF) et de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) « et tous les autres groupes armés opérant en République démocratique du Congo mettent immédiatement fin à toutes les formes de violence et autres activités déstabilisatrices ».

Les 15 membres du Conseil de sécurité enjoignent l’ensemble des Congolais à créer les conditions nécessaires pour que le processus électoral soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique et conforme à la Constitution congolaise. L’élection présidentielle devant se tenir avant décembre 2016 est devenue incertaine selon le gouvernement qui appelle à un dialogue pour lequel l’opposition pose des conditions.

Les 15 membres du Conseil de sécurité soulignent, de leur côté, « la nécessité d'un dialogue politique ouvert et pacifique qui associe toutes les parties prenantes ». Ils se disent vivement préoccupés quant au rétrécissement de l'espace politique dans le pays, qui s'est notamment traduit par les récentes arrestations et mises en détention de membres de l'opposition politique et de représentants de la société civile.

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