Les Etats-Unis, qui avaient demandé cette réunion à huis clos, ont soumis à leurs partenaires un projet de texte qui pourrait être adopté dans les prochaines heures.
L'ambassadeur chinois Liu Jieyi, qui préside le Conseil en avril, s'est borné à indiquer à la presse que les 15 pays membres "étudiaient une réponse du Conseil" aux tirs nord-coréens.
"C'est une menace pour la sécurité nationale du Japon", a affirmé l'ambassadeur japonais Motohide Yoshikawa, qui a dénoncé "une violation très grave et flagrante des résolutions" de l'ONU.
Il a dit avoir entendu tous ses collègues du Conseil "condamner les derniers tirs avortés" et a dit s'attendre à une déclaration unanime des 15 pays. "Nous espérons que ça sera aujourd'hui".
La Corée du Nord a tenté de lancer jeudi deux missiles à moyenne portée mais ces tentatives ont échoué, selon les autorités sud-coréennes.
Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric a jugé "que ce type d'action est extrêmement inquiétant" de la part de la Corée du Nord. Il a, comme pour de précédents tirs balistiques, exhorté Pyongyang "à s'abstenir de toute nouvelle action provocatrice et à respecter ses engagements internationaux".
Plusieurs résolutions de l'ONU interdisent à Pyongyang toute activité balistique ou nucléaire. Le régime communiste est sous le coup de plusieurs séries de sanctions internationales depuis qu'il a procédé à son premier essai nucléaire il y a dix ans.
Le 15 avril dernier, date anniversaire du fondateur du régime Kim Il-Sung, le Nord avait déjà essuyé un revers cuisant en testant un missile Musudan.
Pyongyang avait ensuite annoncé le 23 avril un lancement de missile depuis un sous-marin. Le Conseil de sécurité avait réagi par une déclaration unanime "condamnant fermement" ce tir avorté, considéré comme une violation des résolutions de l'ONU qui interdisent à la Corée du Nord toute activité balistique ou nucléaire.
Les spéculations vont aussi bon train sur le fait que la Corée du Nord pourrait être tentée de mener prochainement son cinquième essai nucléaire, à l'approche du premier Congrès du parti communiste nord-coréen depuis 1980.
Le mois dernier, l'ONU a nettement alourdi les sanctions internationales imposées à Pyongyang.
Avec AFP