Les émissaires des 15 pays membres du Conseil doivent se rendre dans le nord-est du Nigeria ainsi que dans les deux pays d'Afrique centrale, a précisé Matthew Rycroft. Ces trois Etats limitrophes souffrent, à l'instar du Niger, d'une grave crise humanitaire en raison des violences liées à Boko Haram, qui ont placé 11 millions de personnes en besoin de nourriture.
"Derrière cette souffrance, il y a la menace Boko Haram, donc il s'agit autant d'une question de paix et de sécurité internationale que d'une crise humanitaire", a expliqué l'ambassadeur à la presse.
L'idée d'une visite, qui devrait avoir lieu en février ou en mars, a été saluée devant le Conseil par le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien.
"Ce qui a commencé comme une crise sécuritaire est aussi devenu une crise alimentaire et de nutrition majeure --aujourd'hui l'une des plus importantes crises humanitaires dans le monde", a souligné M. O'Brien.
Le conflit avec Boko Haram a fait près de 2,5 millions de déplacés en sept ans dans la région du lac Tchad.
Les besoins humanitaires définis par l'ONU pour la région, soit 739 millions de dollars, n'ont eux été financés qu'à hauteur de 49% en 2016. Pour 2017, l'organisation a estimé ces besoins à 1,5 milliard de dollars, soit le double. Signe de l'intensification de la crise.
Avec AFP